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Umberto Eco

Par Jean-Marie Klinkenberg

Umberto Eco n’est pas qu’un magnifique écrivain, et ce « sémiologue » que la presse reconnaît en lui.

Sa formation est d’abord celle d’un philosophe. Elle est consacrée par une thèse sur Thomas d’Aquin, défendue à l’Université de Turin (1954). Commence alors pour Eco une double carrière de chercheur et d’homme de médias. Le jeune scientifique mènera surtout des recherches sur l’esthétique médiévale. Le journaliste, quant à lui, collaborera d’abord à la radio-télévision italienne, puis s’investira régulièrement dans la presse écrite.

Cette double expérience ne sera pas sans influencer les thématiques de recherche d’Umberto Eco, mais aussi l’allure générale de ses travaux.

Son expérience de terrain fera en effet de lui un spécialiste des médias et de la communication de masse. Celle-ci est alors en plein développement, ce qui produit des modes de sociabilité inédits, mais aussi des formes nouvelles, auxquelles le chercheur est sensible. C’est alors que l’esthéticien, soucieux de la généralité des concepts qu’il exploite, se fait connaitre par un texte fondateur, L’Œuvre ouverte (1962), salué par la critique, mais aussi pris comme référence par tous les créateurs de l’époque (par exemple le Gruppo 63, ou le musicien Henri Pousseur).
 

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